Ascension du Mont-Blanc : l’aventure intérieure

Publié le par Cybernette

Chaque année, près de 20 000 personnes tentent l’ascension du Mont-Blanc. Mais seulement 20% parviennent au sommet. Les raisons tiennent aux mauvaises conditions météo mais aussi au manque de préparation. Pour la première fois, une équipe scientifique dirigée par le professeur Véronique Billat, directrice du Laboratoire d’Etude de la Physiologie de l’Exercice (LEPHE – Université Evry) a emmené, en juin 2006 des volontaires, bardés de high-tech, accomplir l’ascension du Mont-Blanc. Il est vrai peu de gens croyaient à cette expédition 100% française qui a finalement trouvé un soutien auprès de la Fédération Française de Montagne et d’Escalade et la mairie de Saint-Gervais. Certains accès délicats impliquent une logistique en béton. De plus, les conditions météorologiques  parfois rudes (- 15 degrès) ne facilitent pas la tâche.


D’autres recherches ont, par ailleurs, été menées sur l’homme en altitude notamment par le professeur Jean-Paul Richalet. (UFR de médecine – Bobigny), autre sommité dans le domaine. Mais jamais la mesure n’avait, encore, porté dans des conditions réelles d’ascension avec des appareils de haute technologie. C’est comme si l’on avait posé à l’intérieur du corps une caméra pour mesurer, en temps réel et en continu, au cours d’un effort en altitude, la réponse du corps sur le plan cardiaque, respiratoire et métabolique.

Cette première étape vise à proposer une méthode de préparation à la pratique de l’alpinisme et de la randonnée en mettant en rapport sensation et réalité physiologique. Elle doit se poursuivre sur les pentes de l’Everest en mai-juin 2007. Nous faisions partie de l’une des cinq cordées du Mont-Blanc. Récit.

 

Première approche

C’est donc en totale néophyte, que je suis partie gravir ce satané géant banc, objet de fascination pour toute une génération d’alpinistes, d’écrivains et de scientifiques et, à ne pas confondre avec la crème dessert du même nom. Par néophyte, j’entends une personne qui n’a jamais endossé le costume «Playmobil» (crampons, baudrier, casque et piolet), ni progresser en cordée sur un glacier ou dans un couloir d’éboulis à flanc de montagne, chaussée d’impressionnants crabes métalliques, tout droit sorti du film Mad Max. L’incontournable nuit en refuge faisait également partie du rite d’initiation.

La petite mise en jambe effectuée la semaine précédente avait donné le ton. Rien que le poids de ma chaussure Trézéta «Makalu» (869 g sans les crampons) me faisait regretter de ne pas avoir emmener mes Bottes de Sept lieues. Auguste, vieux routard des sommets officiant à la Compagnie des guides Saint-Gervais, me rassure en insistant sur le fait qu’il faut faire des tous petits pas réguliers. Bref, progresser comme si l’on était fatigué. Soit. Reste que à nombre de pas égal, il va plus vite que moi. Nul doute que je dois manquer d’aérodynamisme. Ceci étant, le jour j, j’opte pour des chaussures Millet plus légères semi-rigides, en prenant soin, lors de la montée, de ne pas nouer les lacets jusqu’au dernier cran, pour éviter les douleurs au niveau du tibia. . Bonne pioche !

 

L’itinéraire

L’ascension doit durer trois jours. Elle emprunte la Voie des Cristalliers ou «Voie Royale». Il s’agit de l’itinéraire le plus fréquenté. Ce jour-là, le mythique tramway du Mont-blanc (TMB) qui relie habituellement Saint-Gervais au refuge du Nid d’Aigle (2372 mètres) est en panne. Il faut effectuer le trajet à pied. L'ascension continue ensuite en direction du refuge de Tête Rousse (3167 mètres) pour y passer la nuit. Elle doit se poursuivre le lendemain par le dangereux couloir du Goûter (éboulis) afin de rejoindre le refuge du Goûter (3800 mètres). Puis, toujours le même jour, la progression se fera par le Dôme du Goûter, le refuge Vallot (4200 mètres) et l'arrête des Bosses. Huit personnes originaires de la région et âgées de 18 à 60 ans se sont portées volontaires.

 

L’équipement

La pièce maîtresse du laboratoire embarqué que je devrai porter est le fameux K4B2. Ce système composé d’un masque englobant le nez et la bouche ainsi que d’un boîtier fixé au niveau de la poitrine permet de connaître en temps réel, à chaque expiration : la consommation d’oxygène et la quantité de gaz carbonique rejeté. Les données recueillies servent à calculer l’intensité de l’effort fourni ainsi qu’à déterminer la quantité d’énergie et surtout le type de substrat dépensé pour une telle ascension (lipides ou glucides). Rappelons que les glucides sont des réserves qui s’épuisent rapidement et que le cerveau ne peut utiliser que ces ressources pour nos rendre lucide. Conçu par la société italienne Cosmed, les K4B2, bijou de high-tech d’une valeur de 40 000 euros pièce, fonctionnent jusqu’à 9000 mètres d’altitude ! Pour l’anecdote, ils ont été testés dans la chambre hypobarique où s’entraînent les pilotes d’avion de chasse de l’Italian Airforce.

Quatre montres récepteurs Polar (S625 X) au poignet, une ceinture émetteur sur la poitrine et un accéléromètre fixé sur ma chaussure enregistrent, par ailleurs, ma fréquence cardiaque et ma vitesse d’ascension. Enfin, un GPS accroché au sac à dos complète l’artillerie.

Les données sont ensuite envoyées, via Bluetooth, vers un téléphone Samsung i300 à l’intérieur duquel a été installé une application spécifique. Elles peuvent être consultées à distance grâce à une liaison GPRS. Le tout, miniaturisation oblige, ne pèse que 900 grammes ! La plus grosse charge reste le sac à dos : 10,10 kg.

 

Carnet de route

Départ de Bellevue (1800 mètres) vers le refuge du Nid d’Aigle ((2372 mètres)

15 heures. Le sentier se prend derrière la terrasse du snack du téléphérique et nous emmène, tous en file indienne, sur le flanc nord du Mont-Lachat. En bon chef Sioux, Marcel, guide de Saint-Gervais, ouvre la voie. Benoît Profit ferme la marche. Les deux plus jeunes du groupe, sportifs aguerris, se sentent pousser des ailes et avancent bille en tête. La végétation s’estompe avec l’altitude. La traversée abrupte des schistes est parfois délicate mais cette première portion ne présente pas de difficulté technique particulière. Le bruit des K4B2 donne l’impression de faire un exercice de plongée sous-marine. Mais l’air sec de la montagne combiné au port du masque rappelle les risques de déshydratation. Une pipette que je glisse sous le masque me permet de boire régulièrement sans fausser le test. Deux heures 30 environ seront nécessaires pour atteindre le Nid d’Aigle. Arrêt de 25 minutes pour souffler et vérifier les appareils. Petite courbette aux deux bouquetins qui observent le défilé de martiens. Et pause casse-croûte composé des victuailles de circonstance : fromage, pain, jambon.

 

Du Nid d’Aigle au refuge de Tête-Rousse (3167 mètres)

La neige a fondu. Les conditions d’ascension changent un peu par rapport à la semaine précédente. Le terrain est par moment plus glissant. Torse nu, short rikiki, un mâle italien me double dans ce désert de pierre et d’éboulis en sifflant comme un pinson. Non, ce n’est pas Tarzan, juste un touriste qui se croit à la plage. Ouf, il ne porte pas de tongue ! Tiens, le guide que je suivais de loin a disparu de mon champ de vision. M’aurais t-il lâchement abandonné ? Antoine Bonfils, le réalisateur de l’expédition, me récupère dans son sillage. Après tout, je ne fais pas la compétition. Je poursuis, donc, cette étape, à mon rythme pour la boucler en 2 h environ. Lors de la journée de préparation, j’avais terminé complètement déshydratée, contrainte de sucer de la neige, sous l’œil réprobateur d’Auguste.

A peine débarrassée de tout mon barda que c’est déjà l’heure de la visite médicale : prise du taux de lactate (produit de la dégradation des sucres qui s’accumulent dans les muscles), de la saturation en oxygène et de la tension. Le refuge est flambant neuf. Il n’y a pas d’eau. Les couettes sentent bon le propre. Les lits superposés sont collés les uns à côté des autres mais, petite erreur de réservation, il n’ y a pas de place pour tout le monde. Certains vont dormir à même le sol dans le réfectoire. Véronique Billat (directrice du Lephe) passera presque toute la nuit à préparer les équipements scientifiques pour le lendemain.

 

Du  refuge de tête Rousse (3167 mètres) au refuge du Goûter (3817 mètres)

Lever à 4 heures. Départ à 7 heures. Je fais partie de la dernière cordée, composée du professeur Véronique Billat (directrice du LEPHE) et de Benoît Profit, le guide. Les crampons sont de mise. La pente est aussi raide que la justice. On avance dans la neige glacée, comme des automates. Le passage du «couloir de la mort», théâtre de chutes de pierres fréquentes, se passe sans encombre. «Un gars de ma cordée à vomi», crachote une voix dans le talky-walky de notre guide. Il s’agit du jeune sportif, celui qui, au début, est parti comme une fusée avec son copain.

La neige s’efface peu à peu du paysage, introduisant ainsi la partie la plus technique du parcours. Et en qui me concerne, ce sera la plus désagréable, surtout vers la fin lorsqu’il faut gravir l’arrête du Goûter, une pente d’éboulis, parfois recouverts de plaques de glace très glissantes. Le port du masque ne me permet pas toujours, en effet, de trouver les appuis. Le professeur Véronique Billat (directrice du LEPHE) me guide avec brio. Benoît Profit me stresse de me dépêcher. Il faut dire que c’est, justement, à ce niveau que la voie entre les cordées qui descendent du Mont-blanc et celles qui se rendent au refuge bouchonne très vite. Nous sommes en juin et je n’ose même pas imaginer la situation infernale pendant les vacances estivales. Comme à l’usine, il faut maintenir la cadence. Je m’arrête. La tension s’installe. Certains guides accompagnés de leurs clients n’apprécient pas ces hésitations, signe de manque de préparation. Peu importe, je reste dans mon rôle de néophyte. Je prends mon temps pour chercher des appuis. Je réfléchis. Je souffle. Bref, je gère, Finalement, j’arrive au fameux refuge du Goûter, satisfaite d’avoir pas trop mal vaincu ce méchant couloir, n’en déplaisent à ces guides cow-boys qui manquent parfois cruellement de pédagogie. Heureusement, certains savent encore transmettre et faire partager, avec une certaine la philosophie, la passion de la montagne.

Il fait froid et il souffle un vent à décorner un troupeau de bœufs. Vu de l’extérieur, le refuge ressemble à une boîte de conserve perchée sur un rocher. Et de l’intérieur, au cadre désuet d’un bateau de pirates, le ciel faisant office d’océan. Ça tranche avec l’univers rénové de Tête-Rousse mais les employés sont très sympathiques. Ils me font visiter leurs «appartements» qu’ils occupent quatre mois dans l’année. La déco se situe entre la chambre de colo des années 70 et la cale d’un navire. Je prends un thé dans la cuisine Des alpinistes, groggy et fatigués, hallucinent en voyant nos masques. Attablé dans un coin face à son bol de soupe, Emmanuel, ingénieur en chef de la société italienne Cosmed, concepteur des K4B2 (les analyseurs portables), le visage blanc comme un linge, semble être sur une autre planète. Il sera évacué en hélicoptère. Nul doute que cet ingénieur de labo n’est pas prêt d’oublier cette expérience de terrain avec tous les aléas que cela présuppose (problème de batterie, résistance au froid). De son côté, Yann Breistrosser, étudiant en thèse, n’en mène pas large non plus. Mais le valeureux scientifique tient bon. En ce qui me concerne, je sens que je suis en hypothermie. Je n’arrête pas de trembler. Il faut manger. Juste le temps d’avaler un plâtrée de spaghettis et c’est déjà l’heure de lever le camp. Les premiers de cordée vont bientôt arriver au refuge de Vallot. Il est midi et mieux vaut ne pas traîner.

Du Goûter (3817 mètres) au Mont-blanc (4807 mètres)

La route du Mont-Blanc se prend derrière le refuge, là où se posent également les hélicoptères. La rocaille cède ici la place à un beau tapis neigeux. Il fait beau et «on avance…on avance», comme dirait la chanson. Au bout de deux heures environ, le temps se couvre On apprend que les premiers de cordée, arrivés au refuge de Vallot, doivent rebrousser chemin à cause de la mauvaise météo. Nous somme sur l’arête du Dôme du Goûter. Brusquement, le vent se lève et la grêle se met à nous mitrailler de toutes parts. Et comme visiblement le sort considéra que se faire canarder par des grêlons gros comme des petits pois ne suffisait pas, il nous envoya la foudre. L’air se met vibrer très doucement, le guide à pâlir. Il nous presse d’activer le pas. Le professeur Véronique Billat annonce qu’elle entend le bruit du bourdonnement d’un essaim d’abeilles. Je ne peux m’empêcher de penser à «Premier de Cordée» de Frison-Roche. Le visage enfermé comme dans mon «Tupperware», j’ai du mal à évaluer le niveau de danger. Puis, brusquement Benoît Profit nous crie de nous mettre à plat ventre. Le professeur Véronique Billat me débarrasse de mon piolet et de mes bâtons. Inconsciemment, je laisse mes pieds suspendus en l’air, crampons face au ciel, sous les yeux de Véronique qui tente désespérément de me faire comprendre qu’il faut les enfouir dans la neige ! Nous resterons ainsi cinq minutes environ avant de reprendre la route en quatrième vitesse vers le refuge du Goûter.

Je ne serai pas allée au sommet du Toit de l’Europe. La seconde mission scientifique partie les 1 et 2 juillet y sera parvenue. Forcément, je suis déçue d’avoir dû rebrousser chemin si proche du but. Mais, réflexion faite, je pense que l’émotion du sprint en crampons à 4000 mètres valait bien un sommet. Les aléas climatiques auront, par ailleurs, donné à cette expédition physiologique une précieuse occasion, celle de tester le comportement d’un individu face au danger. L’orage arrivant, comment, en effet, mettre son client à l’abri sans lui faire craindre une hypoglycémie ? Cette question, aucun guide ne se l’est jamais posé. Le réalisateur Antoine Bonfils en a fait l’expérience. Contraint de presser le pas en raison du temps orageux, il est arrivé totalement épuisé au refuge de Tête-Rousse. Un arrêt d’une minute pour grignoter une barre de céréales, même ¼ d’heure avant l’arrivée, lui aurait permis de récupérer plus vite au refuge, sans risquer de se prendre le mauvais temps. Désormais, la gestion d’une course n’est plus un dialogue à deux mais à trois : le randonneur, le guide et le physiologiste.

 

Conseils pratiques

 Cette expérience, soutenue par la Fédération Française de Montagne et d’Escalade et la mairie de Saint-Gervais, peu de gens de y croyaient. Les conditions d’accès  sont très difficiles (- 15 degrès)

L’ascension du mythique Toit de l’Europe, n’est pas une course facile. Comparé à l’épreuve du marathon du Paris, au cours duquel j’avais déjà porté ces appareils de mesure, l’effort à fournir est plus intense. Plus on monte, plus c’est raide, moins il y a d’oxygène et plus on sent que c’est difficile.. On a l’impression d’être pris à la gorge, d’autant plus que l’air très sec fait que l’on se déshydrate très vite.

Au niveau énergétique : l’ascension représente une dépense qui s’approche de celle des coureurs du tour de France sur une étape de montagne, soit 5000-6000 kcalories.

Au niveau respiratoire : on est à 90% de la consommation maximale d’oxygène. Le débit ventilatoire atteint  les 100 % l

Au niveau cardiaque : l’ascension représente un effort exigeant. La fréquence cardiaque atteint 85-87% de sa valeur maximale.

 

L’acide lactique au sommet est par ailleurs à un niveau similaire à celle d’un footing rapide au niveau de la mer

 

Au niveau technique : presque tous les chemins mènent au sommet du Mont-Blanc mais tous ne sont pas faciles d’accès, loin de là. La Voie royale, celle que nous avons empruntée, est la plus accessible. Mais elle ne dispense pas d’un minimum de préparation.

 Il est Inutile pour s’entraîner d’emporter un caisson hypobarique ou d’inhaler un mélange de gaz appauvri en oxygène. Pour réussir sa course, le meilleur moyen est de se fondre dans la montagne comme on le ferait dans la chaleur du désert. En clair, dormir en refuge, effectuer de longues randonnées, apprendre à enjamber des éboulis et à cramponner sur les pentes d’un glacier. L’idéal est de prendre un guide pour quelques jours.

Mieux vaut ne pas viser le sommet à tout prix. Vous risquez, en cas d’échec, d’être effectivement déçu et de repartir sans avoir profité de la montagne, dont la magie ne se limite pas à toucher le pompon de la cime. Lors cette expédition, un groupe venu tenter l’aventure pour la troisième année consécutive à la même époque, a dû redescendre, à partir de Tête-Rousse, en raison des mauvaises conditions.

 

Choix des équipements

 

Produits testés : sac à dos Aventure 40 l (raidlight.com), t-shirt Trailer Shirt (raidlight.com), micropolaire Trailraider (raidlight.com) Light speed jacket - paclite (North Face), softshell Figure IV (Patagonia), softshell Lady w3 softshell windstopper jacket (Millet), softshell Matrix jacket (Gore running wear), doudoune compressible (Patagonia), pantalon windstopper Alpine extrême (Salewa) moufles (Gordini), gant windstopper (Salewa), sous-vêtements Undergear (Sidas), chaussettes Extrême light (Sidas) bâton de randonnée (Charlet), frontale (Led Lenser), lunettes de glacier (Julbo)

 

Nos commentaires :

Sac très astucieux, le Raidlight Aventure (raidlight.com) conviendra davantage à une virée à Compostelle qu’à une course en haute-montagne. S’il n’est pas complètement rempli, le piolet et les bâtons de randonnée ont tendance à virevolter. Pour une ascension, il est préférable de prendre un sac plus rigide, et de préférence avec un emplacement pour la poche à eau. Pour éviter que l’eau dans le tuyau ne gèle, il faut régulièrement souffler dans le bouchon. Du côté des lunettes, «l’Arctic»de Julbo est préférable à la «Micropore» toujours de Julbo. La formation fréquente de buée sur les verres de cette dernière est assez gênante. Enfin, mieux vaut prendre une veste Gore-tex XCR que Paclite. Il peut, en effet, faire très froid en altitude l’été, surtout à 3000 mètres. Les autres produits emmenés se sont, par ailleurs, révélés très performants.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans EXPEDITIONS

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D
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